https://doi.org/10.25547/4G9P-T856

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Cette observation a été écrit par Caroline Winter, avec remerciements à Ian Duncan et John Simpson pour ses commentaires et contribution.

En bref:

Titre The State of Open Data 2021
Créateur Springer Nature, Digital Science et Figshare
Date de publication 30 novembre 2021
Mots clés données ouvertes, rapports

Le rapport The state of open data 2021 (en anglais seulement) a été publié en novembre 2021. Il est le sixième rapport de la série publiée par Springer Nature, Digital Science et Figshare et présente les résultats d’une enquête longitudinale de six ans qui a recueilli des données sur les perceptions et comportements des chercheurs et chercheures concernant des données ouvertes si même que leurs motivations et défis (Digital Science, 2021, 5). L’enquête a reçu plus de 21 000 réponses individuelles de 192 pays, et l‘enquête et les données de réponse sont librement accessibles en ligne.

Le rapport est structuré comme une série d’analyses courtes par des auteurs travaillant dans des bibliothèques, des maison d’édition et des organismes de recherche et d’information, le tout encadré par un avant-propos et une introduction.

L’avant-propos de Natasha Simons de l’Australian Research Data Commons (ADRC) (4–8) contextualise les conclusions du rapport dans le cadre de la réponse mondiale collaborative à la pandémie de COVID-19, nous appelant d’imaginer ce que nous pourrions faire de plus si les données de recherche étaient ouvertes et partagées. Simons souligne l’importance d’une infrastructure de recherche solide et l’expertise pour la faire fonctionner, comme des dépôts de données et des installations informatiques de recherche avancées (voir « Le rapport sur l’infrastructure ouverte du projet « Future of Open Scholarship  » et « NDRIO et le stratégie canadienne d’infrastructure de recherche numérique »). Elle souligne également la Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte comme un politique repère pour soutenir et promouvoir la science ouverte dans ses 193 États membres (voir « La Recommandation de l’UNESCO sur la science ouverte »).

L’introduction de Greg Goodey de Springer Nature et Megan Hardeman de Figshare (9-11) met en évidence les trois conclusions principales de l’enquête :

  • Bien que les chercheurs et chercheures souhaitent accroître la visibilité et l’impact de leur travail, le considérant comme un bien public, ils craignent que leurs données ne soient utilisées à mauvais escient, qu’ils ne reçoivent pas le crédit approprié pour leur travail et que des problèmes de droit d’auteur et de licence ne leur soient attribués.
  • Les réponses indique plus familiers avec les principes de données FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable) et le réutiliser des données que par le passé.
  • Le soutien des bibliothèques institutionnelles, des dépôts et des éditeurs et éditrices, en particulier en ce qui concerne le droit d’auteur et les licences, la recherche de dépôts appropriés et la gestion des données sont impératif.

Les analyses qui suivent contextualisent et discutent les données de l’enquête sous divers angles. Plusieurs sont regroupés avec un objectif commun sur la conservation des données, examinant les rôles des communautés du conservation et d’édition, l’importance de la collaboration et l’importance de l’infrastructure consolidée de gestion des données de recherche (GDR) (12-23). D’autres articles se concentrent sur les principaux résultats de l’enquête pour les sciences de la vie (24-25), le développement d’une plateforme de données ouvertes au Japon (26-28), des conseils pour engager les chercheurs et chercheures dans les pratiques de données ouvertes, d’un point de vue sud-africain (29-32), et l’importance des données ouvertes pour renforcer la confiance du public dans la recherche en général (33-35).

Deux thèmes se dégagent de ce rapport. La première est que nous avons besoin de données ouvertes pour relever des défis complexes à l’échelle mondiale tels que la pandémie de COVID-19 (voir « Science ouverte et COVID-19 »). Une autre est que l’ouverture des données n’est pas un processus passif : les experts et expertes en conservation des données travaillent activement avec les chercheurs et chercheures pour s’assurer que leurs données sont conformes aux principes FAIR, et les infrastructures, y compris les infrastructures techniques et les infrastructures d’information telles que les normes de métadonnées, doivent être développées et maintenues avec soin, souvent par le biais de collaborations entre chercheurs et chercheures, bibliothécaires, les maisons d’édition et autres parties prenantes. La formation à toutes les étapes est essentielle.

Le rapport et la communauté INKE

Le rapport présente une analyse de Ginny Barbour d’Open Access Australasia, membre de l’INKE par le biais du Canadia-Australian Partnership for Open Scholarship (CAPOS) (voir « Le Canadian-Australian Partnership for Open Scholarship (CAPOS) »).

Barbour note que les problèmes liés aux données ouvertes abordés dans le rapport se rapportent à un contexte plus large d’ouverture, de systèmes d’incitations universitaires et de qualité et de confiance dans la recherche. Elle soutient que l’édition savante doit se concentrer davantage sur la reproductibilité et renforcer la confiance du public dans la recherche, qui sont toutes deux soutenues par des données ouvertes (33-35).

Le rapport et la communauté élargie

Le rapport a été largement consulté, avec plus de 9600 vues et 2200 téléchargements. Il a également été partagé entre les communautés de l’édition, des bibliothèques et de la recherche sur Twitter et d’autres voies, notamment l’Analysis & Policy Observatory (voir « l’Analysis & Policy Observatory », Charleston Hub, la Coalition of Networked Information, l‘InfoDocket du Library Journal et Research Information.

Le rapport et la science ouverte

Les données ouvertes sont une branche du mouvement plus large de la science ouverte, avec le libre accès, l’éducation ouverte et d’autres pratiques savante ouvertes. Les infrastructures ouvertes telles que les dépôts institutionnels et de données et les pratiques telles que la GDR sont fondamentales pour les données ouvertes et pour ouvrir la science plus largement (voir « Les principes TRUST pour les dépôts numériques » et « Renforcement des capacités de GDR au Canada et la série de rapports Insights de Portage »).

La prise de conscience croissante des données ouvertes que décrit le rapport est alignée sur l’élan du mouvement des données ouvertes ces dernières années, alors que la recherche dans toutes les disciplines et tous les domaines devient de plus en plus axée sur les données. En 2020, neuf groupes représentant plus de 160 instituts de recherche à travers le monde ont signé la Déclaration de la Sorbonne sur les droits relatifs aux données de recherche, qui appelle à l’élaboration de cadres juridiques et institutionnels pour un partage responsable des données, conformément aux principes FAIR (voir « La Déclaration de la Sorbonne sur les droits relatifs aux données de recherche »). Le rapport State of Open Data 2021 met en évidence les problèmes qu’il est important de prendre en compte à mesure que le mouvement progresse.

Ouvrage cité

Digital Science, Natasha Simons, Greg Goodey, Megan Hardeman, Connie Clare, Sara Gonzales et al. 2021. The State of Open Data 2021. Digital Science. https://doi.org/10.6084/m9.figshare.17061347.v1.