https://doi.org/10.25547/KC7G-CX35

Read this in English

Cette réponse à l’observation de l’Open Access Publishing Negotiations in Europe a été rédigée par Richard Dumont, directeur général des bibliothèques, Université de Montréal.

Certains pays européens tentent en effet de faire bouger les lignes. Malheureusement, la solution qu’ils préconisent tourne souvent autour des ententes de type OA big deal, publish&read, read&publish, etc. Ces pays visent que la licence nationale inclut une diffusion libre des articles publiés par les auteurs nationaux.

Il s’agit pour moi d’une fausse solution qui risque de faire plus de mal que de bien. À cet égard, je partage entièrement l’opinion de Richard Poynder : [OA Big Deals] Allows large legacy publishers to lock their high prices into the new OA environment, while marginalising and excluding the new-entrants that were supposed to disrupt the market. Unless something changes, therefore, the affordability problem will only be perpetuated. (Richard Poynder, The Open Access Big Deal: Back to the Future, March 28, 2018).

L’erreur est de favoriser la pérennisation des éditeurs commerciaux plutôt que d’investir véritablement dans l’établissement de systèmes de communication savante pleinement en accord avec les valeurs universitaires dont le partage de la connaissance.

Idéalement, ces systèmes combineront les avantages offerts par les éditeurs commerciaux (capacités de recherche, préservation à long terme, métadonnées de qualité, revenus pour les périodiques) à ceux d’un système ouvert (libre circulation du savoir, droit de forage de textes et de données, transparence des coûts, gouvernance ouverte, etc.). En découleront à coup sûr des économies et une réduction de la dépendance des universitaires envers les éditeurs commerciaux.

L’objectif est certes ambitieux, mais c’est l’esprit qui anime la coalition canadienne  Publi.ca<http://Publi.ca> (https://www.coalition-publi.ca/) qui a été créée en 2017. Comme le disait Sénèque: Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.